Épisode 1

Les médicaments génériques, ça s’explique.

Dans l'épisode 1 de la Websérie "Avec les génériques y'a pas de hic", découvrez toutes les étapes du développement d'un médicament, de la découverte du principe actif, jusqu'à la mise sur le marché du médicament générique, 20 ans plus tard.

Développement d'un nouveau médicament

Avant la naissance d’un médicament, il y a une longue période de recherche qui conduit à la découverte d’un nouveau principe actif, c’est-à-dire une nouvelle molécule qui traite et prévient une maladie.

Le laboratoire à l’initiative de la recherche peut alors breveter cette nouvelle molécule qui est utilisée dans un nouveau médicament d’origine, aussi appelé médicament princeps.

Médicament d’origine : une protection de 20 ans

Il faut savoir que le brevet de la molécule est déposé pour 20 ans.

Pendant environ les 10 premières années du brevet, cette nouvelle molécule doit encore faire l’objet de recherches, d’essais précliniques et cliniques. Parallèlement à la réalisation de ces essais, il y a une phase dite galénique pour déterminer le mode d’administration (par exemple, voie orale) et la forme du médicament (gélule, comprimé, sirop…).

Puis les 10 années restantes, c’est la phase dite de commercialisation après avoir obtenu une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). Le laboratoire du médicament d’origine peut alors mettre à disposition des professionnels de santé (et des patients) d’une manière exclusive son nouveau médicament.

Lorsque les droits de propriété intellectuelle ont expiré, on dit que l’invention « tombe dans le domaine public ». Alors le principe actif du médicament d’origine peut être utilisé par un autre laboratoire, notamment un laboratoire de médicaments génériques !

Médicament générique : le droit de substitution du pharmacien (depuis 1999)

En France, les autorités de santé tiennent à jour un Répertoire officiel des médicaments génériques. Le pharmacien peut substituer le médicament d’origine inscrit sur l’ordonnance par un médicament générique seulement si :

Le médicament générique appartient au même groupe que le médicament prescrit

Le prescripteur n’a pas inscrit la mention « non substituable » sur l’ordonnance

La substitution n’entraîne pas de dépense supplémentaire à l’assurance maladie